L'histoire des carrières de paris est plus ou moins complexe.Leur dédale est d'environs 300km.
Leur exploitation commença à ciel ouvert lorsque les Romains s'emparèrent de Lutéces. C'est à partir du 10ème siècle que l'extraction souterraine du calcaire grossier débuta mais il faudra attendre le 12ème siècle pour que celle-ci atteigne une dimension industrielle. En générale, on extrayait la pierre pour pouvoir construire en surface non loin de la carrière. Les carrières ont été tout d'abord exploitées par piliers tournés; le but étant de laisser de grosses masses de calcaire pour soutenir le ciel. Par la suite, pour gagner en rendement, les carriers extrayaient la pierre suivant la methode de hagues et bourrages. C'est à dire qu'ils récupéraient le maximum de calcaire et se servaient des déchets d'extraction pour construire des hagues (remblai tassé: le bourrage retenu par un muret de pierre: hagues). Des galeries de circulation était présentes entre les hagues.
Aprés de nombreux effondrement, du aux carrières souterraines présentes sous les immeubles parisiens, le roi Louis XVI décide de créer l'IGC (inspection générale des carrières) le 4 avril 1777. L'IGC avait et a toujours pour but de répertorier et de consolider les vides parisiens.
Aujourd'hui, les carrières parisiennes sont grossiérement appelées catacombes. En effet face à l'insalubrité des cimetières parisiens au 18ème siècle, on decida de transferer les cadavres des fosses communes dans les carrières au niveau de la place denfer-rochereau. Au final plus de 6 millions de corps furent déplacé durant le début du 19éme siécle. L'aménagement de l'ossuaire fut confié à l'inspecteur général des carrières Héricart de Thury. Les galeries de l'ossuaire furent aménagées par la technique des hagues et bourrages d'ossements. D'autres ossements sont visilbes sous le cimetiére montparnasse et celui de montrouge
Vidéo:
Vue d'ensemble des carrières parisiennes (assemblage vidéo de trogot)
Photos:
Sur les deux photographies
ci-dessous , nous pouvons observer de remarquables consolidations sous le cimetière Montparnasse. Afin d'avoir les informations nécessaires de ces consolidations, il est noté le numero de la consolidation , l'inspecteur des carrières l'ayant réalisée puis l'année.
22éme consolidation de Hennezel en 1861
31éme consolidation de Juncker en 1850
Autre galerie sous le cimetière Montparnasse: ici un fontis a été consolidé par une galerie voutée.
Dans certaines parties du grand réseau sud (qui s'étend du sud de paris: montsouris, porte d'Orléans au jardin du Luxembourg), les carrières ont été exploitée sous deux niveaux comme par exemple ici sous le cimetière du Montparnasse. Les inspecteurs des carrières ont réalisé dans ce secteur de splendides escaliers de communication.
Salle du sud un peu a l'écart, la salle du bélier. De magnifiques sculptures ont été taillée dans le calcaire comme cette tête de bélier. Une figure a été également réalisé en mosaïque ou même un peroquet. Cette salle est proche du cimetière Montrouge et ainsi de quelques dépôts d'ossements.
Non loin de la salle du bélier, la passage par une galerie concrétionnée est obligatoire.
Un salle particulière du sud du réseau: la salle des fleurs où il a été déposé de nombreuse fleures en plastique (peut être par simple nostalgie de la verdure de la surface)
Ps: sur la photo le trou n'est guère plus grand que mon appareil photo, donc impossible d'accéder à la plaque à moins d'être un rat.
Toujours dans le sud au niveau du parc Montsouris :
La salle KCP construite par un tagueur connue (Psy). Il lui a fallut plus d'une dizaine d'années pour réaliser ces magnifiques sculptures dans une galerie un peu à l'écart mais qui vaux vraiment le détour. Une vue d'ensemble sur les photos qui suivent :

Petit freestyle anarchique face au mur gravé
Un peu plus loin de là, dans une galerie se terminant en cu de sac, une remarquable concrétion est visible depuis un certain temps maintenant causée par l'eau calcaireuse ruisselante.
Fumi:

Melon à Palao: